Plongez dans les recoins les plus sombres d’internet, là où se rencontrent hackers, fraudeurs et amateurs de gains rapides. Sur Fromdarktoweb Forum, un lieu d’échanges clandestin, se tissent des réseaux où l’argent se manipule comme une donnée numérique, et où le commerce de cartes bancaires clonées prospère dans l’ombre. Un marché noir aussi vaste que diversifié s’étend, où l’on parle sans détour de novo banco clonecard, de la manière de fabriquer une yescard, et de techniques pour contourner les systèmes bancaires les plus sécurisés.

Une des thématiques centrales qui attire l'attention sur le forum est la clonecard, ces cartes bancaires piratées et programmées pour ressembler en tous points à une carte de crédit légitime. Récemment, les discussions se sont focalisées sur un type spécifique, la novo banco clonecard. Destinées à contourner les systèmes de sécurité du géant bancaire portugais Novo Banco, ces clonecards sont devenues très prisées pour leur capacité à passer inaperçues dans les terminaux de paiement de l’Europe du Sud. "Avec une clonecard Novo Banco, vous avez un passe-partout pour retirer des espèces, faire vos achats et rester invisible", assure "BankBuster", un membre actif du forum, vantant la qualité de ces cartes dans un post récent.

La programmation de ces clonecards suit une logique bien rodée. Les vendeurs recherchent des clone card numbers, des séries de chiffres volées et utilisées pour générer de nouvelles cartes bancaires piratées. "Les clone card nine percent sont les plus convoitées", explique "HackerJoe", un des spécialistes de la fraude sur le forum. Ce terme, "nine percent", fait référence aux cartes clonées avec un taux de réussite de 90 % lors de leur utilisation dans des distributeurs ou sur des terminaux de paiement. "Plus le taux est élevé, plus la carte est efficace et moins elle a de chances de se faire détecter", détaille "HackerJoe". Les listes de clone card numbers sont échangées sur le forum, à des prix variant de 100 à 500 euros selon leur provenance et leur fiabilité.

Parallèlement aux clonecards, un autre produit attire les convoitises sur Fromdarktoweb Forum : la yescard. Conçue pour tromper les systèmes bancaires et permettre des transactions sans restriction, une yescard est programmée pour répondre positivement à toutes les demandes de paiement, même si le solde réel est insuffisant. Fabriquer une yescard est une activité qui nécessite quelques compétences en hacking et en programmation. "CardMasterPro", un utilisateur populaire, partage régulièrement des tutoriels expliquant comment faire une yescard, depuis la sélection d’une carte blanche jusqu’à l’encodage des données pour garantir son efficacité. "Il faut une imprimante thermique, un encodeur magnétique et un bon logiciel. En moins de 30 minutes, vous pouvez fabriquer une yescard fonctionnelle", explique-t-il dans un de ses guides.

Pour ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans la fabrication, il reste toujours l’option d’acheter une yescard déjà prête à l’emploi. "DarkCards", un vendeur reconnu sur le forum, propose des yescards préchargées avec des montants allant de 1000 à 5000 euros, pour des prix compris entre 200 et 1500 euros en crypto-monnaies. Les acheteurs potentiels reçoivent des conseils sur l'utilisation yescard : éviter de faire de gros retraits en une seule fois, privilégier les achats dans les magasins qui ne demandent pas de vérification supplémentaire, et surtout, ne jamais utiliser la carte plus de trois fois dans le même point de vente pour ne pas éveiller les soupçons.

Les discussions sur Fromdarktoweb Forum vont même plus loin, certains membres partageant leurs expériences personnelles. "MoneyFlow" raconte comment il a pu acheter une yescard pour 800 euros, la programmer et l'utiliser pour acheter des appareils électroniques haut de gamme qu'il a ensuite revendus au marché noir. "J’ai fait plus de 3000 euros de bénéfices en deux semaines. La clé, c'est de rester sous le radar et de ne jamais utiliser la même carte trop longtemps", confie-t-il dans un post. D'autres membres vantent les avantages de ces yescards pour contourner les limites de retrait, payer des services en ligne, ou même réserver des billets d’avion et des séjours dans des hôtels de luxe.

Alors que le marché clandestin des yescards et des clonecards continue de croître, les autorités tentent de suivre la piste de ces transactions frauduleuses. Mais les barrières sont nombreuses : anonymat renforcé, transactions en crypto-monnaies intraçables, et un réseau international de vendeurs et d’acheteurs prêts à se déplacer d’un pays à l’autre pour brouiller les pistes. Le commerce des novo banco clonecard, des yescards et des autres cartes clonées représente une menace sérieuse pour la sécurité financière, un jeu du chat et de la souris entre fraudeurs et forces de l'ordre, où chaque jour apporte son lot de nouvelles techniques et de nouveaux risques.